La favouille est l’un des crustacés les plus communs du littoral, il colonise tous types de substrat et s’adapte parfaitement à une vie semi-terrestre. Chacune des sept séquences présente plusieurs crabes, leur nombre et la disposition des objets (le substrat) varient. Quelque soit le contexte, l’instinct leur rappelle de se cacher, de se camoufler, se servant des obstacles environnants (tuyaux d’évacuation, boîtes en carton et angles de mur). Des ballons gonflés à l’hélium ont été ficelés à une patte, tel un baguage. Fonctionnant comme des dispositifs de géolocalisation, ils trahissent leurs abris, tout en révélant l’intermittence du regard porté sur le passage des crabes. La bande sonore est constituée du bruit caractéristique émis pendant la respiration, quand des bulles se produisent par le chevauchement des maxilles. Les favouilles manient à merveille la marche de biais, une singularité qui est ici métaphore de la pensée latérale.